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Oasis de Siwa, Égypte

Mode majeur - Ethnoécologie : les recherches en cours dans le désert libyque.

 Ethnoécologie ou écoanthropologie dans l’oasis de Siwa (Egypte).
Siwa s’écrit aussi Siwah, Siouah ou Syouah ou encore Sioua.
واحة سيوة en arabe.

L’oasis de Siwa est en territoire égyptien, dans le désert libyque à 70 km de la frontière, à 300 km au sud de la Méditerranée, de Marsa Matrouh. Elle est remarquable et connue pour être le seul point berbérophone d’Égypte, mais aussi le point le plus oriental de la berbérophonie, la Tamazgha. L’oasis a été aussi connue sous le nom d’« oasis d’Amon » dans l’Antiquité pour avoir abrité le célèbre oracle d’Amon. Alexandre le Grand a fait le trajet six jour durant depuis la côte à travers le désert pour l’interroger sur son ascendance (son père était-il le mortel Philippe ou bien l’immortel Zeus (identifié à Amon) ? la réponse acquise, Alexandre est parti à la conquête du monde.
L’histoire depuis de cette oasis est mal connue, longtemps isolée quoique relais important sur les routes transsahariennes est-ouest et nord-sud. Siwa est située dans une dépression rendue fertile par le jaillissement de quelques centaines de sources artésiennes et d’un travail humain continu, en bordure directe du plateau libyque et de la Grande mer de sable. De fait, le plateau de calcaire (souvent coquillier) et des inselbergs issus de son érosion le long des dunes de sable créent des reliefs que les Isiwan (habitants de Siwa en berbère) qualifient de montagne (adrar en langue siwi, et djebel en arabe).
Le paysage ne saurait être complètement décrit par la seule évocation des vastes étendues de palmeraies ombrageant les jardins oasiens (ou de jardins nouveaux sans couvert arborescent) et les deux grands lacs des dépressions alimentés par l’eau de drainage d’une agriculture multimillénaire (où s’accumulent les sels qui viennent saturer l’eau). La marque distinctive de Siwa, du moins tel que cela est évoqué dans les guides touristiques, ce sont ses deux vieilles forteresses de terre juchées sur deux inselbergs : shâlî siwa et shâlî aghurmi.
L’agriculture est l’activité principale de Siwa. C’est essentiellement une agriculture oasienne irriguée de jardinage en palmeraie : du maraîchage et une arboriculture principalement tournée vers la culture des dattes et des olives, lesquelles sont en partie valorisées en huile.
Je me suis rendu pour la première fois dans cette oasis l’année 2000 et y ai beaucoup travaillé, sur des questions contemporaines, entre 2002 et 2006.

coll. vbat

L’Écoanthropologie, ou l’ethnoécologie, est une anthropologie qui se donne pour tâche d’étudier les relations d’une société à son environnement. Il ne s’agit pas en fait de la « société » en elle-même, mais de ses membres et l’on s’attend à ce que cette relation diffère avec les situations dans lesquelles sont engagés ces acteurs. Par environnement, l’on entend ce qui « entoure » : cela a une acception généralement naturaliste, mais pas uniquement (travail sur le bâti).

Concrètement, après une première reconnaissance en 2000 et des terrains réguliers depuis 2002, sur Siwa sont menées des études sur :
 L’agriculture locale d’oasis (jardins),
 L’espace et les spatialités, le temps et les temporalités vécus et pratiqués,
 L’évolution du bâti et la patrimonialisation d’une forme d’architecture,
 La notion de paysage,
 Les espaces de sociabilités,
 Les catégorisations du vivant.

Sur les ruines du temple d’Amon
Siwa, Aghurmi, le 4 avril 2004 (18h16), © Vincent Battesti
Siwa, carte postale colorisée ?
Origine inconnue

http://flickr.com/photos/24948801@N...

 

Vidéos anciennes sur l’oasis de Siwa

dimanche 11 avril 2010 - Vincent Battesti

 

La langue à Siwa, dialecte berbère

jeudi 15 octobre 2009 - Vincent Battesti

Les gens de Siwa, les Isiwan, parlent d’abord leur propre langue, un dialecte berbère, le jlan n Isiwan (langue des Siwis), appelée parfois aussi localement le siwi ou parfois désignée — si l’on « force » les habitants à donner un nom — par le substantitasiwit ou tsiwit , mais en général, ils ne nomment pas leur langue autrement que comme « la langue des Siwis » : jlan n Isiwan . Cela procure une originalité tout à fait singulière en Égypte, Siwa étant le seul endroit (avec al-Gara) où (...)

 

Comprendre l’usage des espaces dans l’oasis de Siwa

mercredi 14 juin 2006 - Vincent Battesti
 

Petite biblio en images sur Siwa

jeudi 25 mai 2006 - Vincent Battesti

Quelques couvertures d’ouvrages concernant Siwa

 

Recherches dans l’oasis de Siwa

dimanche 12 février 2006 - Vincent Battesti

Objectifs

 

Ambiances des lieux : images et sons de Siwa

jeudi 9 février 2006 - Vincent Battesti

En cours.

 
 
ganna el-sahara [| (387) X| 567 || 45.9 kio Ko

couv.

Carte de localisation de Siwa dans le nord ouest égyptien. [| (723) X| 414 || 79 kio Ko
Carte de localisation de Siwa dans le nord ouest égyptien. (2) [| (1425) X| 1302 || 792.6 kio Ko
Détail de : « Ägypten Dar Fur und Abessinien » [| (1644) X| 1551 || 950 kio Ko

in Meyers kleiner Hand-Atlas. Mit Benutzung der Kartenmaterials aus Meyers Konversations-Lexikon zusammenstellt in 100 Kartenblättern und 9 Textbeilagen. Leipzig, Verlag des Bibliographischen Instituts. 1892. © MSU Map Library, Michigan State University.

Wâhat sîwa wa al-Turuq al-mu"adîya ilîha [| (436) X| 296 || 42.7 kio Ko

« Oasis de Siwa et les routes qui y mènent », carte p. 402 in Abd-al-Lateef Waked
& Hasan Mar’y, Wahat Misr, Juzur el-rahma wa jannât el-Sahara [Les oasis d’Égypte, Les îles de miséricorde et les paradis du désert], Maktabat al-anglo al-miSriya [Librairie anglo-égyptienne], Le Caire, 1957.

Sur les ruines du temple d’Amon [| (384) X| 288 || 17.5 kio Ko

Siwa, Aghurmi, le 4 avril 2004 (18h16), © Vincent Battesti