Toutes les versions de cet article : [English] [français]
Oasis de Siwa
L’objectif à Siwa est de comprendre les pratiques et perceptions de l’espace oasien en menant une anthropologie de l’espace et des paysages. Mes acteurs oasiens ne sont pas tous des agents locaux, puisque j’intègre également les touristes et les agents de développement (gouvernorat, Ministère de l’Agriculture et organisations internationales). Ceux-ci manipulent des registres (qui devraient former des ressources socioécologiques) qui ne sont pas non plus toujours enracinés dans le lieu.
Ces pratiques et perceptions de l’espace oasien peuvent se transcrire en termes de tensions entre le global et le local : c’est dans une certaine mesure vérifié, mais il est plus prometteur de réfléchir en termes de compétences, d’arrangements et de négociations sur les questions de relations à l’environnement. Il s’agit aussi d’étudier la question du paysage et son évolution à Siwa, question que se posent objectivement les Siwi à l’heure où ils contrôlent de moins en moins leur ouverture sur l’ailleurs. Je pose à Siwa aussi les problématiques des sociabilités (internes et externes aux jardins) et, pour une part, les mêmes questions et les mêmes méthodologies qu’au Caire s’imposent.
Le travail s’effectue par observation (plus ou moins) participante (selon les thématiques) et entretiens. Je procède aussi au relevé des techniques agricoles en usage dans les jardins de palmeraies, à l’établissement d’un lexique siwi (berbère) et l’observation des pratiques, ceci afin d’éclairer les systèmes classificatoires (du matériel biologique ainsi que des paysages et des espaces) à l’œuvre.
Agrandir le plan