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Je suis loin d’être au début dans la liste des auteurs (et ma plus grande contribution a été d’avoir échantillonné du palmier dattier in situ), mais le papier est important : c’est en effet la première fois que l’on peut identifier du palmier dattier sauvage.
Et cela joue un rôle crucial dans la compréhension de sa domestication, encore mystérieuse.
Traduction possible du titre : La découverte de palmiers dattiers sauvages en Oman révèle une histoire complexe de domestication impliquant des centres au Moyen-orient et en Afrique.
– titre original :
Muriel Gros-Balthazard, Marco Galimberti, Athanasios Kousathanas, Claire Newton, Sarah Ivorra, Laure Paradis, Yves Vigouroux, Robert Carter, Margareta Tengberg, Vincent Battesti, Sylvain Santoni, Laurent Falquet, Jean-Christophe Pintaud, Jean-Frédéric Terral, Daniel Wegmann, 2017 — « The Discovery of Wild Date Palms in Oman Reveals a Complex Domestication History Involving Centers in the Middle East and Africa ». Current Biology, vol. 27 (14), p. 2211–2218.e8.
ISSN : 1879-0445
DOI : 10.1016/j.cub.2017.06.045
Fichier pdf : https://hal.science/hal-01608053
En ligne : https://www.cell.com/current-biolog...
– Points forts
- Nous avons découvert des populations sauvages de palmier dattier Phoenix dactylifera dans une région reculée d’Oman
- Les palmiers dattiers sauvages diffèrent des cultivars modernes de points de vue à la fois morphologiques et génétiques,
- La domestication des palmiers dattiers impliquent des sources du Moyen-Orient et d’Afrique.
– Résumé :
Pour de nombreuses plantes cultivées, les parents sauvages constituent une ressource extraordinaire pour l’amélioration des cultivars et contribuent également à mieux comprendre l’histoire de leur domestication. Cependant, les ancêtres sauvages de plusieurs cultures pérennes n’ont pas encore été identifiées. Les cultures vivaces présentent généralement un syndrome de domestication faible permettant aux individus cultivés d’établir des populations férales difficiles à distinguer des populations réellement sauvages, et il existe un fréquent flux de gènes entre les parents sauvages et les populations cultivées qui pourrait éroder la plupart des différences génétiques.
Dans cet article, nous annonçons la découverte de populations d’ancêtres sauvages du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.), l’une des plantes fruitières cultivées les plus anciennes et les plus importantes des régions chaudes et arides du Vieux Monde. Nous avons découvert ces individus sauvages dans des régions montagneuses isolées et difficile d’accès d’Oman. Ils sont génétiquement distincts et plus diversifiés qu’un échantillon représentatif de palmiers dattiers cultivés du Moyen-Orient et présentent des formes de graines arrondies ressemblant à celles d’une espèce-sœur proche et celles d’échantillons archéologiques, mais pas à celles de cultivars modernes. Le séquençage complet du génome de plusieurs individus sauvages et d’individus cultivés a révélé une histoire de domestication complexe impliquant la contribution d’au moins deux sources sauvages aux palmiers dattiers cultivés africains. La découverte des palmiers dattiers sauvages offre une chance unique de clarifier l’histoire de cette culture emblématique qui a constitué la pierre angulaire des systèmes traditionnels en polyculture des oasis depuis plusieurs milliers d’années.
– Mots-clefs :
palmier dattier, Phoenix dactylifera, Phoenix sylvestris, Phoenix atlantica, domestication de plante, séquençage complet de génome, morphométrie de graine, microsatellites, annotation du génome, inférence démographique