par Vincent Battesti

Conf. (en français) donnée dans le cadre des conférences de la Société des amis du Muséum (Société des amis du Muséum national d’histoire naturelle et du Jardin des plantes),
amphithéâtre de paléontologie, au Jardin des plantes, Paris (France), le 12 janvier 2019, 14h30-16h.

 Connectées et isolées : les oasis, bulles anthropiques dans le désert

Le propos de cette conférence a d’abord consisté en une définition argumentée des termes de « oasis », « palmeraie » (voir Définir les concepts de recherche : parties d’un travail de recherche protéiforme), « bulle anthropique » et désert, puis enfin une ouverture sur l’apparente contradiction des termes « connectées » et « isolées ».
La conférence s’est spécialement centrée sur la fonction de carrefour des oasis, de celle de « nœuds de réseau » au sein des innombrables échanges qu’a connu et connait le Sahara. Cette intégration des oasis aux routes sahariennes explique et permet une structuration, notamment, de leur biodiversité et surtout de leur agrobiodiversité (la diversité du cultivé), même au niveau infra-spécifique. La situation de discontinuité physique, d’insularité des oasis leur a permis une connexion particulière aux autres territoires habités, une connexion mesurée mais obligée et essentielle (toujours ce principe du « peu mais efficace »). Les oasis étaient — et sont toujours pour la plupart — les nœuds sporadiques d’un réseau de circulation des hommes et leurs cortèges (autant biologique que culturel), qui s’étirent de proche en proche à l’échelle d’un continent.

 Cette conférence s’appuie notamment sur un chapitre récent : Les possibilités d’une île : Insularités oasiennes au Sahara et genèse des oasis.

Conf. pour la Soc. des amis du Muséum nat. d’hist. nat. et du Jardin des plantes. Photo : Siwa à la levée du jour, sa palmeraie et le désert Libyque en arrière-plan, oasis de Siwa (Égypte), le 17 nov. 2014, 6h52. © Vincent Battesti
© Vincent Battesti