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- Strontium isotope evidence for Pre-Islamic cotton cultivation in Arabia
qu’on peut traduire par : « Preuves par les isotopes de strontium de la culture préislamique du coton en Arabie »
Saskia E. Ryan, Eric Douville, Arnaud Dapoigny, Pierre Deschamps, Vincent Battesti, Abel Guihou, Matthieu Lebon, Jérôme Rohmer, Vladimir Dabrowski, Patricia Dal Prà, Laïla Nehmé, Antoine Zazzo, Charlène Bouchaud.
publié dans la revue Frontiers in Earth Science, Sec. Quaternary Science, Geomorphology and Paleoenvironment, vol. 11-2023
Réf. : 11:1257482
DOI : 10.3389/feart.2023.1257482
– En ligne (libre accès) : https://www.frontiersin.org/article...
– PDF : https://hal.science/mnhn-04351509
– Résumé de l’article :
Les vestiges archéobotaniques permettent de retracer les trajectoires de certains produits agricoles pour comprendre les dynamiques entre commerce ancien et agrobiodiversité. Le coton en Arabie saoudite en est un excellent exemple. Cette plante, qui n’est pas indigène, a été trouvée sous forme de graines brutes et de textiles transformés à Hegra et Dadan, dans la région d’al-‘Ulā, au nord-ouest de l’Arabie saoudite — des sites d’une importance cruciale pour leur rôle sur les routes commerciales transarabiques durant l’Antiquité. Nous démontrons ici que la mesure des isotopes de strontium du coton archéologique pré-nettoyé est méthodologiquement valable et constitue un complément d’information à l’étude de la provenance des plantes/textiles anciens, et dans ce cas, en apportant des preuves de la production locale de coton dans les agrosystèmes oasiens et d’un éventuel approvisionnement extérieur. La présence de coton cultivé localement sur ces sites entre la fin du 1er siècle avant l’ère commune et le milieu du 6e siècle de l’ère commune est un élément remarquable, car elle démontre que la culture du coton en Arabie constituait un savoir-faire socio-technique préislamique, tandis que le coton importé met en évidence le dynamisme du commerce à cette époque.