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“In the Ears of a Cairo Resident”. Experimental collecting. Urban Soundscape. Exhibition at the “Balcon des sciences” from October 2015 to January 2016 at the Musée de l’Homme, Paris (France).
It is a temporary exhibition unit for the Balcon des sciences, space dedicated to introduce the visitor to the world of research and deals with how functions the “Centre for research on human evolution and societies” of the Musée de l’Homme.
This is an exhibition unit built for the grand [>article718].
– Explanatory text:
Two ethnologists [1] are exploring a new subject that cuts across heritage and research: the role of sound in the urban landscape.
They collect and investigate the atmosphere in neighborhoods in the city of Cairo (Egypt).
Residents are equipped with binaural microphones [2] (placed in the ears) to record the sounds they hear when they go out in the street. These recordings may one day become an intangible heritage collection, as the atmosphere of the old Halles de Paris might have become had it been recorded.The two researchers play the recording back to the various participating residents and ask them to comment on what they hear. Then they analyse the recordings and the commentaries.
– The provisional title was:
“Being (Egyptian) John Malkovich(s)”,
To share the sound universes of Egyptians from Cairo"
– Extracts of my initial proposal (July 2014) (in French):
– Descriptif thématiqueChaque écran équipé d’un casque audio donne à voir un film tout noir (sans image) avec seulement des sous-titres (arabes et français) et une bande-son. Ces films sont à la fois des propositions quasi artistiques, mais aussi très concrètement des outils de travail. En deux mots: des Cairotes ont enregistrés avec des micros binauraux dans les oreilles un trajet dans la ville qui leur est quotidien. Ce dispositif particulier enregistre leur expérience la plus intime de la dimension sonore de la ville, de leur quartier. L’écoute par autrui au casque de ces enregistrements est intrigante (un peu comme “Dans la peau de John Malkovich” pour les cinéphiles). Nos Cairotes ont eu après à écouter et décrire leur propre enregistrement. C’est ce commentaire descriptif qui est présenté en sous-titres, offrant un décalage par rapport à la bande-son, sans la parasiter.
L’ensemble devrait à la fois proposer au public un matériel de travail de recherche (en cours d’exploitation) et une expérience sensorielle étrange, puisqu’on se glissera entre les oreilles d’Égyptiens du Caire et on lira en même temps leur interprétation de ces sons qui leur arrivent aux oreilles.
Plus d’infos ici sur cette recherche : « L’ambiance est bonne », ou l’évanescent rapport aux paysages sonores au Caire
et sur ce dispositif : Mics in the ears : How to ask people in Cairo to talk about their sound universes.– Objectifs
Que le public #1 expérimente la possibilité d’autres univers sensoriels, en l’occurrence ici des univers sonores d’habitants du Caire, #2 découvre un front pionnier de la recherche en anthropologie sociale, encore (très) exploratoire.
Ce qui est présenté est aussi des outils réels de travail en cours d’analyse. On invitera le public à y participer en laissant ses commentaires et impressions à ces écoutes commentées, ce qui pourrait réellement alimenter notre réflexion de chercheurs.
– Ce que cela est advenu:
En fait de plusieurs écrans, il n’y a eu qu’un écran, qui n’est jamais devenu tout noir. Ça s’appelle passer du projet à la réalisation, à travers différents prestataires et aussi des obligés financiers, d’espaces et d’adaptation au public. La proposition d’interactivité (le public qui laisse son avis et ses commentaires) n’a pas été retenu: je le regrette, cela m’aurait été précieux.
Ce qui a été inattendu et difficile à négocier est la qualité d’écoute: élément clef du dispositif pour que l’immersion sensorielle fonctionne, les bandes-son doivent être écoutées au casque (à cause des micros binauraux), et des casques fermants (pour restituer toutes les fréquences et s’isoler, se sortir du Musée). Or, les casques audio qui ont été mis en place au début étaient des casques “hygiéniques“(qui ne touchent pas les oreilles): visiblement une exigence”muséologique" (que le public ne se partage pas son otite). Le rendu était non fonctionnel, tout simplement. Plus tard, j’ai pu faire installer de meilleurs casques.
Portfolio
[1] Vincent Battesti, CNRS-Musée de l’Homme, and Nicolas Puig, IRD-URMIS
[2] These microphones look like earphones and can make a stereo recording of what the person hears.