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par Maël Crépy, Anthony Herrel, Aude Lalis, Denis Larpin, Vincent Battesti

- Déserts. Vivre en milieu extrême
– dir. par Vincent Battesti (anthropologie, CNRS), Maël Crépy (géomorphologie), Anthony Herrel (zoologie, MNHN), Aude Lalis (zoologie, MNHN) et Denis Larpin (botanique, MNHN).
– Muséum national d’histoire naturelle, Éditions grand public du Muséum, Paris, oct. 2024, 169 p.
– ISBN : 978-2-38279-031-1
– Notice : https://hal.science/hal-04726138
– Sur le site de l’éditeur : https://www.mnhn.fr/fr/deserts-vivr...

Cet ouvrage doit accompagner la future exposition au Muséum national d’histoire naturelle : Déserts : Des humains dans les déserts, expo Déserts.
Le travail éditorial a été assuré par Cécile Martin & Alix Veilhan, du Muséum national d’histoire naturelle.

– Résumé de l’ouvrage :
De l’emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d’Atacama ou de Gobi, ce catalogue invite à un formidable voyage, au cœur d’une diversité de paysages insoupçonnés. Leur point commun ? L’aridité, les températures extrêmes, les vents violents… des conditions hors norme a priori hostiles à la vie. Et pourtant, il y a de la vie dans les déserts : des animaux et des végétaux qui présentent d’ingénieuses stratégies d’adaptation. Une biodiversité surprenante ! L’humain n’est bien sûr pas exclu du tableau, et la dernière partie de l’ouvrage invite à un tour du monde des populations qui vivent dans les déserts, depuis bien longtemps. Jusqu’à l’urbanisation actuelle, et aux menaces que notre espèce fait d’ores et déjà peser sur ces milieux fragiles. Une formidable ode au vivant, immersive et ludique, à laquelle contribuent de nombreux chercheurs et chercheuses de renom.

– Je suis l’éditeur scientifique de la partie III Des humains dans les déserts.

– Cette partie Des humains dans les déserts ( p. 98-165) contient les contributions de : Laure Assaf, Vincent Battesti, Charlène Bouchaud & Margareta Tengberg, Bernadette Robbe, Barbara Glowczewski, André Bourgeot, Catherine Baroin, Linda Gardelle et Marie Roué.

– Introduction de la partie III — Vincent Battesti (dir.), Des humains dans les déserts, p. 98-165 :

Qu’en est-il des humains dans les déserts, aujourd’hui ? Les technologies basées sur l’exploitation de l’énergie issue du pétrole ont permis le développement de formes urbaines exemplifiées par Las Vegas, Dubaï̈ ou Abou Dhabi, des habitats humains qui illustrent une « déconnexion climatisée » vis-à-vis de leur environnement désertique. L’étude du cas d’Abou Dhabi développée dans les pages suivantes permet cependant d’observer des formes contemporaines de « reconnexion » au désert.

L’histoire longue de la présence humaine dans les déserts, chauds et froids, révèle trois modes de faire et de vivre dans ces déserts, bien au-delà̀ de la simple survie. Les groupes humains empruntent à ces modes de production, parfois les combinent entre eux. L’un de ces modes consiste en la transformation radicale de l’environnement désertique pour y créer un agroécosystème viable, apte à héberger une coexistence entre des humains, des plantes cultivées, des animaux élevés, et le reste du vivant : ce sont les oasis.

Deux autres modes alternatifs, plus extensifs, se distinguent de cette intensification. Le premier est une adaptation très poussée à ces environnements par et pour la chasse ou la cueillette : c’est le mode le moins transformateur.

Il exige souvent une forte mobilité́ des groupes humains sur leur territoire pour ne pas l’épuiser. C’est le cas également avec un autre mode de production agricole : le pastoralisme consiste à élever et conduire des troupeaux d’herbivores pour en tirer une subsistance.

Ces modes de production façonnés par les humains pour vivre dans ces environnements difficiles induisent des ensembles de contraintes autant que des choix techniques, sociaux et cognitifs. Pour autant, les exemples qui vont suivre illustrent comment les habitants de ces environnements ne partagent souvent pas nos acceptions des termes de « désert » ou « oasis », ces concepts exogènes qui, loin de traduire les expériences vécues et socialement transmises des habitants, imposent une façon qui leur est étrangère de penser, d’aborder et d’utiliser ces espaces.

– Contenu de la partie III : Des humains dans les déserts

  • DES HUMAINS DANS LES DÉSERTS
  • Dir. + intro Vincent Battesti
  • Le désert d’Abou Dhabi : appropriations multiples d’une marge urbaine
  • Laure Assaf
  • À l’est du Groenland, les Inuit Tunumiit
  • Bernadette Robbe
  • Les Aborigènes, gardiens des terres australiennes
  • Barbara Glowczewski
  • Le pastoralisme nomade au Sahara
  • André Bourgeot
  • Les Toubou, ou le mariage hors de la parenté
  • Catherine Baroin
  • Pour les Samis, la toundra n’est pas un désert
  • Marie Roué

« Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde. »
p. 93 in Wittgenstein Ludwig (1993) — Tractatus logico-philosophicus, trad. de l’allemand (Royaume-Uni) par Gilles-Gaston Granger, Paris, Éditions Gallimard (NRF, Bibliothèque de Philosophie), 132 p.

– Retours de presse :

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Publié le - Mis à jour le 6 décembre 2024