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Le pouvoir de disparition, L’eau et le Jérid en Tunisie

Chapitre/contribution.

Vincent Battesti

Le pouvoir de la disparition, L’eau et le Jérid en Tunisie.

Titre original :
The Power of the Disappearance, Water and the Jerid in Tunisia,
was in Tvedt T. & Østigård T. (ed.) – A History of Water, The World of Water : Volume III, London, New-York, I.B. Tauris, 2005. (Forthcoming October, 2005)
— ISBN : 1-85043-447-6 (hardback, 75£/120$)


Mise-à-jour :
En août 2005, les éditeurs d’IB Tauris m’informèrent, très très tard (à un moment où l’ouvrage était supposé être déjà en librairie), que :
E-mail IB Tauris

Alors, cela dit, l’éditeur américain Palgrave Macmillan me mentionne sur son site web (voir cette page à cette adresse-ci) dans la table des matières de l’ouvrage… Si quelqu’un a ce livre entre les mains, merci de lever le mystère ! [1]
Je vais essayer de placer ce chapitre ailleurs… S’il vous plaît, ne le citez pas avec la référence à A History of Water.

Mise à jour (2012) :
Avec des améliorations et des mises à jour très conséquentes, le chapitre est maintenant publié ici : The Power of a Disappearance : Water in the Jerid region of Tunisia.
(J’ai conservé le titre, je l’aime bien !)


 Résumé :
Bien que l’eau soit évidemment le principe essentiel de la présence d’oasis dans le désert, dans la région du Jérid (Sud-tunisien) l’eau semble être confinée seulement au registre de la revendication politique et sociale, comme un possible (et rare) libre moyen d’expression. Dans certaines oasis, l’eau a même disparu de la surface du sol des palmeraies.

Il existe des raisons historiques qui peuvent expliquer une telle situation. C’est peut-être avant tout une histoire du contrôle. Qui a en main cette ressource vitale contrôle toute la société locale. Une histoire, parce que l’eau a toujours été un enjeu de pouvoir dans ce type de région. Les changements récents dans le contrôle de l’eau d’une jamaa locale à la puissance coloniale puis étatique soulignent la portée stratégique de cet élément, mais ces réorganisations ne sont pas les premières. L’eau est aujourd’hui un champ politique et social de discussion aussi parce que c’est le seul légitime aux populations oasiennes et spécialement les jardiniers.

Les positions et les comportements des différents acteurs de l’oasis vis-à-vis de l’usage de l’eau sont hétérogènes. L’État lui-même a une attitude « schizophrénique ». D’un côté, l’administration veut procéder à une exploitation minière des ressources aquifères pour prendre possession d’autres ressources (des devises étrangères à travers un cultivar particulier du dattier Phœnix dactylifera, var. deglet nur). D’un autre côté, l’État a besoin de contrôler et « protéger » avec l’objectif de conserver ou restaurer le « paysage traditionnel » des oasis (le gouvernement entend développer le tourisme saharien, le débouché du littoral méditerranéen étant aujourd’hui bouché). Les agriculteurs locaux ont déployé une diversification de leurs pratiques, dont la diversification des origines de l’eau d’irrigation avec des puits privés. Cette diversification des pensées et des pratiques au sujet de l’eau est une source de conflits de représentations divers.

Dans un travail récent (Battesti, 2000), j’ai proposé un nouveau concept global de « ressources ». Ce sont les « ressources socioécologiques » : ils combinent dans un même mouvement les ressources réelles et les idéelles. L’idée générale est d’abord que ce type de ressources naturelles est exploité grâce à telle ou telle perception de l’environnement. En second lieu, les acteurs jouent non seulement avec différentes ressources mais aussi avec différentes perceptions et pratiques de l’environnement (et ils ont à le faire). Les possibilités des perceptions et pratiques de l’environnement peuvent être ensemble symbolisées par un espace défini par trois idéaux-types. Ce sont les « idéaux-types de la praxis oasienne » et ils font partie des « ressources socioécologiques » : les acteurs usent des ressources naturelles (l’eau dans cet article) et usent de « manières d’user ». Avec cette approche, nous pouvons procéder à une relecture de l’histoire partagée du Jérid et de l’eau. Ce n’est plus une histoire des acteurs sur l’environnement et particulièrement l’eau ; l’évolution, le partage et la contamination de « ce qui sous-tend les pratiques sur l’eau » nous dira comment le contrôle régional et national des ressources en eau a marqué les formes de contrôle politique et économique.

 Cet article n’est pas (encore) traduit en français.

 Aller sur le site web de l’éditeur (Royaume-Uni).

 Aller sur le site web de l’éditeur (États-Unis).

[1Oh, merci Amazon.com pour votre fonctionnalité ’Feuilletez !" ! Je sais maintenant que mon chapitre n’est pas imprimé dans ce livre et a été effacé avec d’autres depuis la présentation de la (toujours en ligne en 2009) table des matières par sa maison d’édition ici :. http://www.amazon.com/History-Water-III-World/dp/1850434476

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Vincent Battesti , "Le pouvoir de disparition, L’eau et le Jérid en Tunisie " (en ligne), Anthropoasis | vbat.org, page publiée le 9 août 2005 (visitée le 27 avril 2024), disponible sur: https://vbat.org/article44