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– Anthropologie extraterrestre
En mars 2022, en tant que chercheur résident en impesanteur à l’Observatoire de l’espace au CNES, le Centre national d’études spatiales (l’agence spatiale française), j’ai réalisé au sein de Novespace (filiale du CNES) un second terrain ethnographique, pour mon programme Anthropologie extraterrestre.
- Le premier terrain s’était déroulé en octobre 2019 au sein de Novespace (Mérignac, aéroport de Bordeaux, France), avec les méthodes classiques propre à l’anthropologie, mais sur une durée courte : celle d’une campagne de vol (deux semaines). La première semaine est dédiée à la préparation technique des expériences à mener à bord par les différentes équipes scientifiques et la seconde aux vols paraboliques proprement dits.
- Le second terrain s’est déroulé de la même façon en mars 2022 (en laissant passer la période des restrictions dues à la pandémie de Covid-19). À la nuance importante près que cette fois-ci, j’ai pu mener à son terme une observation participante : non seulement en embarquant dans l’avion des caméras GoPro pour filmer (et ensuite visionner avec les expérimentateurs leur « situation » en impesanteur pour dépasser l’indicibilité de l’expérience de l’impesanteur), mais aussi en participant à l’un des vols paraboliques, et en éprouvant moi-même cette expérience unique de l’impesanteur.
Succinctement, un vol parabolique à bord d’un Airbus spécialement affrété est un vol composé d’une succession de 31 paraboles composées de 30 secondes de 2G, puis 22 secondes de 0G, puis 30 secondes encore de 2G, avant de retrouver un « steady flight » en 1G, le tout pendant environ trois heures (avec décollage, vol sur zone, retour et atterrissage).
Un premier compte-rendu « à chaud » est prévu de paraître [est paru !] sur le site de l’Observatoire de l’espace, avant une analyse des données et leur publication.