Démission du projet
et page laissée en plan depuis…
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– Ouvrage collectif au titre provisoire Natures du monde, Dessins d’enfants, à paraître en 2010 aux éditions (sans doute) du CTHS, 250 pages environ.
Éditeurs scientifiques : Vincent Battesti, Stéphanie Carrière, Hélène Pagezy, Catherine Sabinot.
– Résumé du projet :
D’un genre nouveau et original, cet ouvrage donne la parole aux enfants. Destiné à un large public, ce projet est le fruit d’une rencontre extraordinaire entre des chercheurs et des enfants du monde entier : Inuits et Évènes du Grand Nord, Wayanas, Yuquis et Saramaka d’Amérique du Sud, Kurdes de Syrie, Berbères oasiens d’Égypte, Kirghiz d’Asie centrale, Malgaches et Mahorais de l’Océan Indien, Gabonais d’Afrique, Mokens de Birmanie… À travers leurs dessins, ils nous ont livré l’histoire des relations à la nature qui les entoure, sauvage, domestique ou urbanisée, illustrant ainsi la diversité et la richesse des cultures et des paysages de ce monde.
Pensés ou vécus, les rapports des enfants à la nature et la beauté de leurs dessins seront au cœur de cet ouvrage qui nous fera voyager vers d’autres continents et d’autres cultures.
– Auteurs :
Chercheurs en sciences sociales et écologiques du CNRS, MNHN, IRD, Université de la Méditerranée, travaillant sur une quinzaine de sociétés. Ils appartiennent tous au réseau d’ethnoécologie du département Hommes, natures, sociétés (MNHN). Ils connaissent bien les milieux et des sociétés au sein desquels ils travaillent, parfois depuis plus de 40 ans. La plupart d’entre eux parlent la langue locale.
Contributeurs :
- Vincent Battesti
- Laurence Bérard
- Stéphanie Carrière
- Boris Chichlo
- Olivier Ferrari
- Bénédicte Gastineau
- Claire Harpet
- Jacques Ivanoff
- Michel Jégu
- Nicolas Lescureux
- Hélène Pagezy
- Laurence Pourchez
- Bernadette Robbe
- Catherine Sabinot
- Sophie-Anne Sauvegrain
Textes liminaires :
- Serge Bahuchet
- Chantal Blanc-Pamard
- Florence Brunois
- Geneviève Michon
– Ce projet d’ouvrage fait suite (en s’en dissociant pourtant) à l’exposition « Natures vivantes : regards d’enfants ».
Messages
Les éditions du CTHS me demandent (un peu désagréablement) de préciser, alors je m’y colle gentiment : le livre est bien sorti (Geva — « Google est votre ami » — pour le trouver), mais entre temps, j’ai cessé ma participation au projet de publication, il y a eu abandon, j’ai démissionné de l’équipe éditoriale.
Pourquoi abandonne-t-on un projet auquel on a consacré de nombreux mois de travail ? et qui par ailleurs était en bonne voie d’être publié ?
Ah... il n’y a pas que des problèmes interpersonnels qui peuvent surgir, mais aussi scientifiques : travailler en collectif demande de partager les mêmes ambitions scientifiques. La vulgarisation est importante, mais, à mon avis, elle ne doit ni être l’occasion de sacrifier une réflexion scientifique un peu plus poussée, ni de sous-estimer la sagacité d’un grand public cultivé.
Quelques années plus tard, je peux être moins sibyllin : Hélène Pagezy†, la directrice de ce projet d’abord m’avait de facto contraint à démissionner de ce projet, puis — pour cette page ----, m’avait diffamé auprès du CTHS, et enfin avait exigé un conseil de laboratoire (en vain) pour m’en exclure. Je souhaite son âme plus apaisée là où elle se trouve. C’était une gageur de travailler à ses côtés ses dernières années.
Le différent initial était strictement scientifique : quelle exigence scientifique se donner pour un ouvrage sur les dessins d’enfants ? Pour à peine caricaturer, je proposais de prendre cela très au sérieux et de pousser beaucoup plus notre réflexion scientifique (et s’inspirer en tant qu’anthropologues de ce qu’avaient produit sur le sujet les psychologues de l’enfance) et la rigueur de notre exposé (y compris dans les « détails » comme la date et le lieux dans les légendes de chacune des productions graphiques) ; la position d’Hélène Pagezy était plutôt « terminons vite un livre qui devrait bien se vendre à Noël » (verbatim) et passons-nous de cette rigueur. Là différaient nos ambitions sur cette question des dessins d’enfants (elle était pourtant à l’origine de l’exposition — ratée, honnêtement — et de cet ouvrage).