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Les espèces d’arbres suivantes semblent [1] avoir été les principales cultivées dans les jardins de l’Égypte antique.


Le jardin et un bassin à poissons rectangulaire avec canards et lotus, des palmiers dattiers et arbres fruitiers plantés autour, sur une fresque du tombeau de Nébamoun, à l’origine à Thèbes, Égypte, 18e dynastie, (c1380 AEC), maintenant au British Museum, Londres, Royaume-Uni. Peinture sur platre, 72 x 62 cm.
original : https://en.wikipedia.org/wiki/File:...
Sycomore - Ficus sycomorus, L. (Moraceae),
Figuier commun - Ficus carica, L. (Moraceae),
Palmier dattier - Phœnix dactylifera, L. (Arecaceae),
Palmier doum - Hyphæne thebaica, (L.) Mart. (Arecaceae),
Palmier argoun - Medemia argun, (Martius) Wurtt. ex H.A. Wendl. (Arecaceae),
Dattier du désert - Balanites ægyptiaca, (L.) Delile (Zygophyllaceae),
Jujubier épine-du-Christ – Ziziphus spina-christi, (L.) Desf. (Rhamnaceae),
Moringa - Moringa peregrina, (Forssk.) Fiori (Moringaceae),
Olivier – Olea europaea, L. (Oleaceae),
Pistachier – Pistacia sp. (Anacardiaceae),
Ricin – Ricinus communis, L. (Euphorbiaceae),
Acacia du Nil – Acacia nilotica, (L.) Willd. ex Delile (Fabaceae).
Les plantes cultivées en jardins aujourd’hui sont beaucoup plus exigeantes en eau, ou si l’on préfère, dans l’Antiquité les plantes sélectionnées pour figurer dans les jardins étaient relativement xérophytes : ces terres cultivées étaient vraiment des « jardins du désert ».
L’inventaire des plantes de jardins ornementaux dans l’Égypte d’aujourd’hui souligne par ailleurs la présence quasi exclusive de plantes non locales (exotiques). Si le jardin est aussi un outil de distinction, il n’est pas étonnant de cultiver alors une certaine « maladaptation » (coûteuse, donc, élitiste). Voir l’ouvrage en cours : Cosmopolitisme végétal et extraterritorialité sociale : Une histoire moderne des jardins d’agrément en Égypte






[1] p. 32 in Springuel I., 2006 — The Desert Garden, A practical guide. Cairo ; New York, American University in Cairo Press, 176 p.