par Vincent Battesti

 2 novembre 2005. Grèce, Thessalonique.
Café classe, au comptoir, musique lounge agréable. Sur la longue place qui tombe sur la mer. Soleil sur le bois et le cuir sombres. La Turquie est un bel entre-deux, mais l’Europe semble bien se rendre évidente en Grèce.

Trouver un café internet. Il fait beau. Une ville où il ferait bon d’habiter (sans voiture).
Marché, poissons par millions, olives, épiceries qui ont des cierges suspendus au plafond (probablement une consommation énorme de cire dans ce pays), déhanché des filles, jeans taille basse, cheveux savamment sculptés des garçons, vieilles en noir, quelques cordes de guitare grattées sous un porche, icônes religieuses à 1,50 € pour toutes les occasions, lunettes noires et larges Chanel des bourgeoises, les questions sans réponses des petits vieux dans la rue, blousons oranges des pétitionnaires de Greenpeace, lycéen en Nike qui va baiser les images de saints à Aghya Sofia…

Faire un tour de la presqu’île au Sud ou fainéanter ici à ne rien faire ? « Vous allez prendre le ferry pour l’Italie ? » La Yougoslavie n’a pas bonne réputation auprès des Grecs. Dangereuse. Et l’effraction à Istanbul m’a échaudé. J’ai quand même envie de voir ça.

Je vais laisser Thessaloniki, donc, qui m’a promené toute la journée. Curieuse ville, en vrai : comme si elle avait été rasée, allez on recommence tout, sauf qu’on aurait eu mauvaise conscience d’effacer quelques vieux monuments et les églises, de-ci, de-là.

Salonique...

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