– 10 octobre 2005. Liban (Beyrouth).
Ce jour, rien fait. Juste traîné à l’IFPO (le CEDEJ de Beyrouth) pour squatter leur ligne internet et m’énerver contre le site web du CEDEJ, impraticable. J’aurais peut-être dû passer ma journée à faire autre chose…
Sinon, j’habite le quartier chrétien (Achrafieh), juste à la limite de l’ancienne ligne verte de démarcation entre Beyrouth Ouest et Est (rue de Damas). Quelques souvenirs de cette période (il y a vingt ans) sur les murs : les impacts de balles. Le ramadan m’est totalement invisible d’Achrafieh. Presque cela me gênerait : pas de mélange entre les communautés, c’est trop hermétique entre quartiers/communautés. Dommage. Le Ramadan m’est aussi invisible par antithèse du Caire où la mauvaise humeur grogneuse des chauffeurs de taxi, des serveurs, des clients, des gens en général, est affichée presque volontairement pour souligner que l’on jeûne, que, soi, on respecte le mois saint (et que l’on en souffre, d’où la grogne). Rien de tout cela au Liban.
Tout le monde attend le rapport Mehlis sur l’assassinat de Rafic Hariri. Il risque fort d’accuser la Syrie et les mouvements pro-Syrien au Liban risquent alors de réagir fortement. Et la psychose s’installe un peu. Mesure de sécurité renforcée à l’ambassade de France, idem devant le lycée franco-libanais, des militaires depuis aujourd’hui viennent renforcer la surveillance... Drôle d’ambiance. N. me rapporte qu’un journal local parle d’armes qui entreraient dans les camps (de réfugiés palestiniens)… Enfin, on me dit ça, moi je ne vois presque rien.