– 6 octobre 2005. Syrie, Damas.
Il y a une espèce d’indolence damascène, peut-être dans la démarche peu empressée, peut-être dans l’accent que je ne peux m’empêcher de trouver suisse, à relever les fins de phrase. Une impression de douceur.
Je traîne à Damas, mais je suis en vacances. On m’a dit qu’il ne fallait pas que je me déclare chômeur, mais « en écriture », écrivant un ou deux livres : n’empêche que je suis en vacances et même en vacances d’un tourisme systématique. Je ne visiterai pas tout, j’oublierai les indispensables historiques et culturels des régions traversées et je n’aurai même pas de guide illustré.
Mes amis et hôtes, Julien et Victoria, m’emmènent dans leur Damas, chez leurs amis syriens, voir des maisons historiques et superbes, privées ou restaurants grande classe, grignoter un peu de la Syrie sous forme de mezze et de pistaches et acajou grillée au goût de bacon, sauter d’une architecture droite à la Le Corbusier aux courbures voûtées et cintrées mamelouke et ottomane. Et puis Damas vit la nuit aussi. On s’en étonnerait presque, mais c’est un peu caché, là, dans une grande maison historique, les boum-boum du DJ sous les voûtes de pierre, gin tonic à la main et Damascènes sexy se déhanchant entre les tables… Ambiance digne du Marais parisien.
Damas n’est pas Le Caire. Déjà, à voir les collections énormes de cédéroms audio piratés, des albums arabes, mais aussi de la variété internationale ou de l’actualité électronique, cela change de l’Égypte monomaniaque sur sa variétoche égypto-libanaise (trustée par Rotana).
Messages
... Et c’est ce jour-là aussi que tu as pris quelques minutes pour me souhaiter mon anniversaire. Damas. Les joues fourrées de pistaches et d’acajou, les doigts pleins d’huile d’olive pianotant sur les touches de l’ordinateur. Hop-là : bon anniversaire marie.
Et moi d’en être toute touchée.
Merci Vincent !
Continues d’écrire et de te promener. Je découvre ton blog aujourd’hui et vais donc prendre plaisir à te suivre à distance.
Je t’embrasse.
Marie.