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par Vincent Battesti

Début de dépôt sur Canal-U, la vidéothèque numérique de l’enseignement supérieur.

 Wedding Party in Darb Al-Ahmar, A Popular Neighborhood — Cairo, Egypt (Vincent Battesti, March 31St, 2011)
https://goo.gl/tBxvGB

Wedding Party in Darb Al-Ahmar, A Popular Neighborhood — Cairo, Egypt (Vincent Battesti, March 31St, 2011)
© Vincent Battesti

Deux mois après le début de la révolution égyptienne de 2011, la vie se poursuit, les mariages reprennent au Caire. Cette vidéo a été montée dans la perspective d’un contre-don : la vidéo retournait à la famille de la mariée (sur vidéo-disque, DVD) : son père, qui travaille dans une forge, m’avait invité au mariage.

Le mariage se passe dans une salle communale et non en plein air en privatisant une rue ou des ruelles comme cela se passe habituellement dans les quartiers populaires du Caire comme celui-ci (à Darb al-Ahmar). Il faut peut-être y voir l’influence d’une insécurité post-révolutionnaire et aussi l’évolution du mariage populaire qui imiterait les mariages bourgeois des classes supérieures.

 ‘aīd al-siyaḥa — Siwa Oasis, Egypt (Vincent Battesti, October 2015)
https://goo.gl/Rl6av6

‘aīd al-siyaḥa — Siwa Oasis, Egypt (Vincent Battesti, October 2015)
© Vincent Battesti

Chaque année à la première pleine lune d’octobre se tient ce que l’on appelle ‘aīd al-siyaḥa dans l’oasis de Siwa, dans le désert Libyque égyptien. L’origine de ces trois ou quatre jours de festivités propres à cette oasis berbérophone est obscure. Et le nom actuel (‘aīd al-siyaḥa) n’y aide pas (en arabe et peut littéralement être compris comme « fête du tourisme »). Le récit local le plus courant dit que cela commémore une réconciliation entre les deux factions (« Orientaux » et « Occidentaux ») de l’oasis.

Ce que l’on peut en dire aujourd’hui, c’est qu’elle est au moins l’occasion de réunir les habitants de Siwa et les différentes confréries soufies : pendant trois jours sont partagés des repas communs (et préparés en commun) et des cérémonies nocturnes qui sont des ḥaḍra (حضرة), constitué de dhikr (ذِكْر). Ce sont ces cérémonies qui sont ici dans le film, images et sons enregistrés les 25, 26 et 27 octobre 2015. Cette fête, habituellement annuelle, n’avait pas été organisée depuis cinq années, parce que les confréries soufi sont vieillissantes et par précaution sécuritaires suite à la révolution de janvier 2011.

Cette vidéo a été montée dans la perspective d’un contre-don : à la demande d’habitants de Siwa, ce film a été montré et leur a été distribué (sur carte mémoire).

 A day in Siwa/ Une journée à Siwa/ يوم في سيوة — Siwa Oasis, Egypt (Vincent Battesti, November 2014)
https://goo.gl/iec8g8

La vie quotidienne d’une famille de Siwa et une idée de son empreinte écologique : telle était la commande du Musée de l’Homme pour cette petite vidéo qui devait figurer dans les vitrines de la Galerie de l’Homme renouvelée.

Les images et les sons ont été enregistrés un peu en octobre 2014, surtout en novembre 2014 et principalement le 16 novembre 2014 en suivant Ḥamza, un jeune chef de famille du village d’Aghurmi à Siwa. Comme tous les membres de sa communauté oasienne, singulière oasis berbérophone du désert Libyque égyptien, son activité est tournée vers l’agriculture, le maintien et la production de ses jardins de palmeraie. C’est la saison de la récolte. Lui, comme tous ses voisins, sont affairés à la récolte des dattes sur les palmiers (Phoenix dactylifera L.) et des olives sur des oliviers jamais taillés (Olea europaea L.). Cette période est d’ailleurs l’occasion d’entraides et de coordinations importantes dans les travaux agricoles.

Corto Fajal est le monteur de ce film. Ceci est sa version de cinq minutes, qui ne sera pas retenue (encore trop longue) pour le Musée de l’Homme.

D’autres vidéos tournées en d’autres régions du monde, montées aussi par Corto Fajal, feront le parallèle entre des modes de vie différents. Ce sera la seule vidéo où la famille ne sera que partiellement présentée : comme tous les hommes hors du cercle familial resserré à Siwa, je n’ai pas accès à l’intimité de la vie familiale, ni même l’opportunité de voir des femmes ou jeunes filles.

Cette vidéo a été l’objet d’un contre-don : à la demande d’habitants de Siwa, ce film leur a été montré et distribué (sur carte mémoire).

 C’est tout pour l’instant…