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Les relations équivoques et les oasis

Vincent Battesti

Les relations équivoques et les oasis, Sécheresse, Science et changements planétaires, nº 2, vol. 10, juin 1999, p. 150-151
ISSN : 1147-7806
Fichier pdf : https://hal.science/halshs-00122849/
En ligne sur le site de la revue : https://www.jle.com/fr/revues/sec/e...

 Résumé :
C’est article est lui-même un résumé du travail de thèse : Les relations équivoques, Approches circonspectes pour une socio-écologie des oasis sahariennes, th. Anthropologie sociale, Uni. René Descartes-Sorbonne Paris V - MNHN, sept. 1998, bibl., 47 fig., 10 photog., 14 tab. + annexes, 357 p.

L’objectif de ce travail portait sur les relations entre les sociétés et leur milieu naturel. L’ubiquité d’un déconcertant exotisme dans l’analyse scientifique ainsi qu’une tendance simplificatrice à concevoir l’oasis comme un « point fertile dans le désert » facile à saisir et comme définie exclusivement par une approche essentialiste de l’élément rare, l’eau, tout cela m’incita à travailler sur un modèle de la vie oasienne plus complexe.

Mes études antérieures en biologie m’encouragèrent à consacrer spécialement mon travail aux palmeraies des oasis. J’ai surtout travaillé sur une région du Sud-tunisien, le Jérid, mais aussi sur Djanet, dans le sud de l’Algérie, et Zagora au Maroc.

Dans cette quête de la relation entre les sociétés oasiennes et leur environnement, j’ai essayé d’évacuer l’éternel débat entre nature et culture. J’ai tenté davantage de fusionner ces catégories en faveur d’une approche non-duale, poursuivant l’ambitieux projet d’établir une socio-écologie oasienne.

Mon approche de la construction de la nature oasienne se base sur sa structure spatiale à trois niveaux, du large (l’oasis en général) au restreint (le jardin). Selon leur position dans l’espace, trois niveaux de possibilités de praxis oasienne sont différenciés, et en rapport avec cette organisation, des niveaux de temporalités autorisent ces différentes praxis.

Il est toutefois illusoire de définir une « norme oasienne » pour les procès socio-écologiques. Les praxis varient selon les différents acteurs. Ou plutôt, les catégories d’acteurs du monde oasien trouvent leurs cordonnées polaires dans un espace conceptuel défini par les idéaux-types de la relation société-milieu (autochtone, orientalisme, paternalisme).

L’idéal-type « autochtone » n’est pas encore une norme dont la praxis serait déterminée strictement par le milieu ou la société. Il est important de souligner qu’il n’y a pas de préséance de la société ou du milieu comme facteur déterminant. Il y a conjugaison des deux et on peut évaluer leur influence relative selon la trame oasienne d’espace et de temps.

Cette approche circonspecte de la complexité oasienne éclaire les relations équivoques du chercheur à son objet, de l’individu à sa société et de la société à son milieu.

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Les relations équivoques et les oasis
Sécheresse, Science et changements planétaires, nº 2, vol. 10, juin 1999, p. 150-151.
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Vincent Battesti , "Les relations équivoques et les oasis " (en ligne), Anthropoasis | vbat.org, page publiée le juin 1999 (visitée le 19 avril 2024), disponible sur: https://vbat.org/article56